« BESTIALU » // Série " 2150 mètres " // Gilbert Coqalane

« Structure et des Structures » est un projet artistique porté par Gilbert Coqalane.

Ce projet débute en 2009 par la volonté d’utiliser les animaux comme partenaires de création et comme l’un des supports de démarche tant cette thématique fait partie intégrante de l’imaginaire et du quotidien de l’artiste.

Travaux qui peuvent être pluriels dans leurs formes comme la sculpture, l’installation, la photographie, la performance mais également ayant plusieurs lieux d’expressions comme en extérieur (milieux urbains ou naturels) et en milieu fermé (atelier / lieux traditionnels de diffusion artistiques).

La genèse du projet est le concept « Bestialu », mot valise de bestioles et aluminium qui consiste à la création de sculptures bestiaires en taille réelle réalisées sans armature avec pour matériau non académique de l’aluminium ménager, pouvant illustrer la thèse du philosophe René Descartes de « l’Animal Machine » qui affirmait que les animaux sont des êtres sans conscience, aussitôt volontairement détruite par la création d’une construction narrative.

Cette construction est rendue possible par deux procédés, le premier consiste en l’orientation du regardeur vers l’acceptation de projections mentales de ce bestiaire, à l’aide d’invitations, de formes, de mises en scène. Le second, souvent cumulable avec le premier, passe par la simple demande du public en raison d’un besoin d’animalité personnel et collectif lié à une urgence de reconnexion aux vivants, ou d’une envie contemplative et intellectuelle.

L’animalité est analysée selon les choix et recherches de l’artiste puisant dans des thématiques diverses et sans limite comme les sciences, les relations avec l’ethnographie, l’archéologie, la philosophie, la littérature, la sociologie…

Le choix des matériaux est primordial dans ce projet, s’éloignant des démarches d’éco-conception sans en être insensible, afin de creuser volontairement le fossé entre le résultat plastique et l’objectif artistique. Pour cela, la création se généralise à l’aide de productions humaines ayant une forte imagerie collective synonyme d’industrie, de destruction et de mort (aluminium, béton, taxidermies, objets manufacturés…), comme un rappel assumé de la contradiction humaine.

Assimilant les trois périodes de nos relations avec le vivant, à savoir « Divinisation et diabolisation », « Outils de production » et récemment « Pourvus de sensibilité », et désireux de ne pas suivre uniquement les recherches portées sur le plaisir rétinien de la Nature, l’analyse se porte sur l’être (comportement, langage, histoire) et son environnement (habitats, gestion des espaces et territoires, cohabitation avec les autres espèces).
Récemment et en complément, les travaux de ce projet croissent vers l’indissociable de l’animalité : le végétal et le minéral.

Le titre « Structure et des structures » de ce projet est un condensé de la volonté artistique, débuter par le singulier pour atteindre le pluriel, en déstructurant dans une autre forme plastique (phonétique pour le titre), pour redevenir singulier.

Un résultat émane de ce projet en raison de la crise anthropocène : être un palliatif ou un leurre nécessaire à la survie, une conséquence que l’artiste traite en s’intégrant au « bon sens commun » pour se donner la possibilité artistique d’une remise en question perpétuelle.

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Série photographique " 2150 mètres " (18 photographies et une installation "Oiseaux», série « augmentée » comparée à la série ci-dessous (1750 mètres) présentée pour la première fois dans le cadre de l'exposition " 2150 mètres " au Muséum Aquarium de Nancy du 24 mai au 24 Août 2015.

Série photographique  " 1750 mètres " (14 photographies) présentée pour la première fois dans le cadre de la 18ème biennale internationale de l'image de Nancy (Mai 2014).

« 2150 mètres c’est la distance d'aluminium nécessaire à une biche ou un rat pour partir de votre cuisine, à un kiwi ou un chien pour aller voir ailleurs, à un corbeau ou un serpent pour qu’ils retrouvent la liberté.
2150 mètres c’est la distance nécessaire pour la création de cette arche de Noé des temps modernes proche de l’Animal-machine qui rêve de nature.
Cette distance, petite ou grande selon son espèce, est une prise de liberté, loin des conseils d’utilisation inscrits sur l’emballage, mais qui a dit que les conseils doivent être suivis, et ne doivent pas être contournés ou controversés.
Tout est né d’une liberté qui a été prise et qui va prendre son envol ailleurs »
 
PHOTOGRAPHIES : 40x60 cm // Encadrement bois // Impression Fine art 2014 par Atelier Ooblik Lyon // informations : gilbertcoqalane@gmail.com
 

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COQALANE : Artiste plasticien de Nancy (Lorraine, France), spécialisé en art urbain, installation, performance, collage, design...
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